Date de naissance : le
27 janvier 1926 à Solleftea, Suède
Date de décès : le
7 janvier 2004 à Stockholm, Suède
BIOGRAPHIE :
Ingrid Thulin voit le jour le 27
janvier 1926, dans le petit village lapon de Solleftea, au Nord de la Suède. En
1948, reçue au concours d’entrée au Dramaten (Théâtre Dramatique de Stockholm),
elle débute sur scène dans une pièce de Jean
Anouilh : «Le rendez-vous de Senlis». La même année, elle décroche son
premier rôle au cinéma. Elle interprète des rôles secondaires dans plusieurs
films qui franchissent rarement les frontières scandinaves. En 1949, elle
incarne notamment, la jeune et jolie Margit
Dahlman dans «L’amour est vainqueur», dirigé par Gustav
Molander.
Au début des années cinquante, Ingrid
Thulin est sollicitée par les plus grands noms du cinéma nordique, parmi
lesquels : Hasse
Ekman pour «Le voleur de cœurs» (1950), Arne
Mattsson pour «Quand l’amour arrive au village» (1950) et Stig
Olin pour «Hopla !» (1955). Ingrid participe à la production
internationale de «L’énigmatique monsieur D.» (1956) aux côtés de Robert
Mitchum. À la même époque, elle travaille pour la compagnie du théâtre de
Malmö et y fait la connaissance du jeune metteur en scène Ingmar
Bergman. Elle joue alors dans trois de ses films : «Les fraises
sauvages» (1957) avec Victor
Sjöström, «Au seuil de la vie» (1958) avec Bibi
Andersson et Eva
Dahlbeck (les trois actrices recevront un prix d’interprétation au Festival
de Cannes), et «Le visage» (1959), toujours aux côtés de Bibi Andersson.
Dans les années soixante, Ingrid
Thulin est l'héroïne de plusieurs productions étrangères et devient une
véritable vedette. Vincente
Minnelli lui offre le premier rôle féminin dans «Les Quatre Cavaliers de
l’Apocalypse» (1961), face à une pléiade de stars, dont Charles
Boyer et Glenn
Ford. Ingrid continue à travailler dans son pays natal et retrouve Bergman
pour «Les communiants» (1962) avec Gunnar
Björnstrand, «Le silence» (1963) avec Gunnel
Lindblom, «L’heure du loup» (1967) avec Max
von Sydow et «Le rite» (1969) avec Anders
Ek. Elle enchaîne les tournages à travers le monde, notamment en Italie
pour Mauro
Bolognini dans «Agostino» (1962), en Angleterre pour Jack
Lee Thompson dans «Le démon est mauvais joueur» (1965) et en France pour Alain
Resnais dans «La guerre est finie» (1966).
En 1969, Ingrid Thulin découvre la
vie romaine et l’univers baroque de Luchino
Visconti. Elle campe Sophie von
Essenbeck dans «Les damnés» aux côtés du troublant Dirk
Bogarde et du jeune Helmut
Berger. En 1972, elle tourne une dernière fois sous la direction de Bergman
dans «Cris et chuchotements » avec Harriet
Andersson. En 1975, elle donne une nouvelle fois la réplique à Helmut
Berger, dans «Salon Kitty» du sulfureux Tinto
Brass. Ingrid s’installe définitivement en Italie et s’éloigne
progressivement des plateaux de cinéma, se consacrant de plus en plus à
l’écriture. En 1977, elle co-réalise en compagnie de ses compatriotes Erland
Josephson et Sven
Nykvist le film «Un et un». En 1982, elle adapte un de ses scénarii «Ciel
brisé», mais le film s’avère être un échec.
Ingrid apparaît encore dans quelques
productions italiennes sans intérêt, excepté le film de Marco
Ferreri: «La maison du sourire» en 1988. Au début des années quatre-vingt-dix,
elle se retire définitivement de la vie publique. La grande actrice suédoise
meurt le 7 janvier 2004, à Stockholm, vaincue par un cancer.
FILMOGRAPHIE :
1948 o Känn dejsom Hemma – de Egil Holmsen
o D’où vient le vent ( dit vidarna bär /
jørgend smed ) de Åke Ohberg
avec
George Fant
1949 o Le fils de la mer ( havets son ) de Rolf Husberg
avec
Per Oskarsson
o L’amour est vainqueur ( kärleken segrar ) de Gustaf Molander
avec
Karl-Arne Holmsten
1950 o Voleurs de cœurs ( hjärter knekt ) de Hasse Ekman
avec
Hans Strååt
o Quand l’amour arrive au village ( när kärleken kom till byn ) de
Arne Mattsson
avec
Sven Lindberg
1951 o Vivre dans l’espoir ( leva på hoppet ) de Göran Gentele
avec
Per Oscarsson
o Kalle Karlsson från Jularbo – de Ivar Johansson
avec
Kenne Fant
1952 o Rencontre avec la vie ( möte met livet ) de Gösta Werner
avec
Lars Ekborg
1953 o Une nuit dans l’archipel de Stockholm ( en skärgårdsnatt ) de Bengt Logardt
avec Bengt Blomgren
o Goingehövdingen – de Åke Ohberg
avec Edvin Adolphson
1954 o I röck och dans – de Bengt Blomgren
& Yngve Gamlin
avec Martin Ljung
o Deux beaux bijoux ( två sköna juveler ) de Rolf Husberg
avec Egon Larsson
1955 o Salon de danse ( danssalongen ) de Börje Larsson
avec
Lars Ekborg
o Hopla ! (
hoppsan ! ) de Stig Olin
avec Povel Ramel
1956 o L’énigmatique monsieur D ( foreign intrigue ) de Sheldon Reynolds
avec Robert Mitchum
o Peterson i
annorlunga – de P. Gunwall
1957 o Le rapt parfait ( aldrig i livet ) de Arne Ragneborn
avec
Lars Ekborg
1958 o Au seuil de la vie ( nära livet ) de Ingmar Bergman
avec
Erland Josephson
·
Prix d’interprétation féminine au festival du cinéma de Cannes,
France
o Les fraises sauvages ( smultronstället ) de Ingmar Bergman
avec
Victor Sjöström
1959 o Le visage ( ansiktet ) de Ingmar Bergman
avec
Bibi Andersson
1960 o Le juge ( domaren ) de Alf Sjöberg
avec
Gunnar Hellström
1961 o Les quatre cavaliers de l’apocalypse ( four horsemen of the
apocalypse ) de Vincent Minnelli
avec
Charles Boyer
1962 o Agostino – de Mauro Bolognini
avec
John Saxon
o Les communiants / Lumière d’hiver ( nattvardsgästerna ) de Ingmar Bergman
avec
Gunnar Björnstrand
1963 o Sekstet – de Annelise Kovmand
avec
John Kelland
o Le silence ( tystnaden ) de Ingmar Bergman
avec Jörgen Lindström
·
Guldebagge de la meilleure actrice, Suède
1964 o CM Der film den niemand sieht – de Hans
Sachs & Anton Triyandafilidis
·
Seulement
apparition
o Un certain désir / Passions dangereuses ( die lady ) de Hans Albin
avec
Paul Hubschmid
1965 o Le démon est mauvais joueur ( return from the ashes ) de Jack Lee
Thompson
avec
Maximilian Schell
o
CM Dévotion ( hängivelse ) de Ingrid Thulin
o Nostalgie ( längtan ) de Mai Zetterling
1966 o La guerre est finie – de Alain Resnais
avec
Yves Montand
o Jeux de nuit ( nattlek ) de
avec
Keve Hjelm
1967 o Domani non siamo più qui – de Brunello Rondi
avec
Robert Hoffman
o Le diable sous l’oreiller ( un diablo bajo la almohada / calda e…
infedele ) de José María
Forqué
avec Maurice Ronet
o L’heure du loup ( vargtimmen ) de Ingmar Bergman
avec
Max von Sydow
1968 o Les baigneurs ( badarna ) de Yngve Gamlin
avec
Halvar Björk
o Adélaïde – de Jean-Daniel Simon
avec
Jean Sorel
o O.K. Yevtushenko – de José Luis Madrid
avec Tom Adams
1969 o Le rite ( riten ) de Ingmar Bergman
avec
Anders Ek
1970 o Les damnés ( the damned / la caduta degli dei ) de Luchino Visconti
avec
Dirk Bogarde
1971 o L’effroyable machine de l’industriel N.P. ( N.P. il segretto / N.
P. ) de Silvano Agosti
avec
Francisco Rabal
o Je
suis vivant! ( malastrana / corta notte delle bambole di vetro
/ das todessyndrom / unter dem
skalpell des teufels / paralyzed / short night of the glass dolls ) de
Aldo Lado
avec
Mario Adorf
1972 o Cris et chuchotements ( viskningar och rop) de Ingmar
Bergman
avec
Harriet Andersson
o La sainte famille
– de Pierre Koralnik
1973 o Une poignée d’amour ( en handfull kärlek ) de Vilgot Sjöman
avec
Georg Rydeberg
o Monismanien 1995 – de Kenne Fant
avec
Gösta Cerderlund
1974 o E cominciò il viaggio nella
vertigine –
de Toni de Gregorio
avec
Jacques Sernas
1975 o La cage – de Pierre Granier-Deferre
avec Lino Ventura
o Salon Kitty /
Madame Kitty ( doppelspiel / madam Kitty ) de Tinto Brass
avec Helmut Berger
1976 o Le pont de Cassandra ( the Cassandra crossing ) de George Pan
Cosmatos
avec
Richard Harris
o L’agnese va a
morire – de Giuliano Montaldo
avec
Michele Placido
1977 o Un et un ( en och en ) de Ingrid Thulin, Erland Josephson &
Sven Nykvist
avec
Erland Josephson
1978 o Deux affreux sur le sable / Après nous le
déluge ( it rained all night the day I left ) de
Nicolas
Gessner avec Tony Curtis
1982 o Ciel brisé ( brusten himmel ) de Ingrid
Thulin
avec Richard Dennery
·
Seulement
réalisation & scénario
1984 o Après la répétition ( eifter repetitionen / after the rehearsal /
nach der probe ) de Ingmar
Bergman
avec Lena Olin
1986 o Contrôle ( il giorno prima / control / project ) de Giuliano
Montaldo
avec
Burt Lancaster
1987 o Il cuore di mamma – de Gioia
Benelli
avec
Massimo Girotti
1988 o La maison du sourire ( la casa del sorriso ) de Marco Ferreri
avec
Dado Ruspoli
1989 o Faccia di lepre – de Liliana Ginanneschi
avec
Franco Branciaroli
1991 o Grossvaters reise – de Staffan Lamm
Remerciements à Angélique CHMILEWSKY
© Philippe PELLETIER pour Les Gens du
Cinéma (mise à jour 24/09/2007)